Table des matières

Contexte

Ogyen Kunzang Choling (OKC) a été fondée dans les années 70 sous la direction de Robert Spatz, alias Lama Kunzang. Présentée comme une communauté bouddhiste tibétaine, l’OKC a bénéficié du soutien de personnalités reconnues telles que le moine français Matthieu Ricard, ex-traducteur officiel du Dalaï lama. La OKC a bénéficié de la visite du Dalaï Lama lui-même laquelle a conféré une immense légitimité à l’organisation. 

A partir des années 90, des témoignages successifs ont révélé les crimes commis par Robert Spatz, notamment des viols et des abus sexuels sur les enfants de la communauté. Ces révélations ont conduit à des enquêtes judiciaires et à des procès. 

Situation judiciaire actuelle :

Entre 2016 et 2022, 2 procès en Belgique conduisent finalement à la condamnation à 4 puis 5 ans de prison avec sursis de R.S. pour des faits d’abus sexuels sur mineures (prescrits), emprise, torture…

Procès émaillés de vices de procédures.
Les obstacles juridiques forgés par les accusés, Robert Spatz et ses disciples, leur ont bénéficié.

Pourtant, des victimes d’abus sexuels n’ont pas été intégrées à l’instruction et tous les faits n’ont pas pu être jugés.

Depuis 2017, une instruction suit son cours en France qui a mis en examen un éducateur de château de soleil accusé de viols sur mineurs, d'autres plaintes ont été déposée et nos avocats font le travail nécessaire pour que les victimes qui ont eu le courage de continuer la bataille judiciaire en France puisse enfin trouver Justice. 

Plus d'information dans notre section actualités

Silence des autorités bouddhistes

En 1997, à la suite de premières accusations, deux grandes perquisitions sont lancées par les polices belge et française. Les deux principaux centres de la OKC sont en effet installés à Bruxelles et en France, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Alors que l’affaire est en instruction, Matthieu Ricard écrit au président de la commission sur les sectes pour défendre Robert Spatz, attestant que le lama belge a étudié « sous l’inspiration de maîtres éminents ». Cette lettre sera par la suite largement utilisée par la défense de la OKC. 

En 2010, des documents décrivant les accusations dont lama Kunzang fait l’objet ont été partagés avec Matthieu Ricard, Rabjam Rinpoche et les trois fils de Kangyur Rinpoché de Dordogne, dont la OKC et Robert Spatz prétendent découler spirituellement. 

L’objectif était qu’ils se désolidarisent publiquement et officiellement de l’OKC, ils n’en feront rien. 

En 2017, des lettres sont envoyées à Rabjam Rinpoché, abbé du monastère de Shechen à Katmandou, au Népal. La OKC est alors placée sous la direction spirituelle de ce maître bouddhiste mondialement reconnu ; les victimes espèrent obtenir son soutien. Elles ne reçoivent pas de réponse.

 

En 2022, un documentaire diffusé sur Arte, intitulé « Bouddhisme, la loi du silence », expose la façon dont l’OKC utilise l’image de Matthieu Ricard pour se légitimer, en particulier lors du procès qui l’oppose aux victimes. Matthieu Ricard a refusé d’apparaître dans le documentaire, qu’il a qualifié de diffamatoire.

Actions récentes et soutien aux victimes

Suite à une prise de conscience en 2022, Matthieu Ricard a entrepris des actions pour que Rabjam Rinpoche quitte l’OKC, ce qui a été accompli en septembre 2023. Ensemble, ils ont écrit une lettre (qui n'a jamais été assumée publiquement) pour se distancier de l’OKC et reconnaître la souffrance des victimes.

En 2023, le Dalaï Lama a suspendu temporairement,la reconnaissance de l’OKC,
En juin et juillet 2024, Matthieu Ricard a encouragé sa communauté à soutenir l’association des Chardons Bleus, créée par les victimes de l’OKC via la création d’une “story” éphémère sur son compte Facebook et Instagram.

FAQ - Réponses aux questions fréquemment posées

L’association des Chardons Bleus fournit un soutien crucial aux victimes des abus de l’OKC, en offrant des ressources, un accompagnement et en plaidant pour la reconnaissance de leurs souffrances par la justice

Concrètement, il s’agit de : 

  1. Payer les honoraires d’avocats des victimes
  2. Payer les frais d’accompagnement psychologique des victimes
  3. Payer les frais de déplacement des victimes depuis l’étranger quand elles/ils seront convoqué.es aux audiences en France

 

L’association les Chardons Bleus milite pour que la justice française prenne ses responsabilités et mette une fois pour toutes un terme à la dérive sectaire nuisible Ogyen Kunzang Choling.
Notamment en ordonnant la dissolution juridique, religieuse et financière de l’association OKC France. 

L’association des Chardons Bleus est exclusivement financée par les dons sur Internet ainsi que des dons ponctuels d'anciennes parties civiles de l’affaire belge. 

L’association s’interdit de recevoir des dons d’entités en rapport avec la Chine, CCP ou toutes donations susceptible d’entrer en ingérence avec la cause politique du Tibet. 


Obtenir une peine de prison ferme pour Robert Spatz, la condamnation juridique de ses acolytes à la direction OKC ainsi que la dissolution juridique, financière et religieuse de l’organisation OKC (CBM en 2024) en France, Belgique, Espagne.


Soutenir les victimes dans leur(s) démarche(s) de résilience et de reconstruction en rassemblant les fonds nécessaires pour nous doter d’une défense juridique efficace.

L'association est composée de parties civiles, qui sont membres effectifs. 

Pour l'instant les Chardons Bleus sont une association de fait,  en phase de constitution sous la forme d'une association de loi 1901.

Définition de Robert Spatz alias Lama Kunzang par la OKC (mythe, propagande)

Lama Kunzang est né à Bruxelles en avril 1944, fils unique d’une famille aisée.
Vers la fin des années 60, à Darjeeling, il rencontra Kyabjé Kangyour Rinpotché dans la petite maison où Rinpotché habitait à l’époque avec sa famille. Il devint son disciple et, au cours des six années suivantes, jusqu’à la disparition de Kangyour Rinpotché en 1975, Lama Kunzang étudia et fit des retraites sous son autorité spirituelle, avec l’aide et les conseils du fils aîné de Kangyour Rinpotché, Tsétrul Péma Wangyal Rinpotché.


En 1972, Kangyour Rinpotché lui demande de fonder à Bruxelles le centre Ogyen Kunzang Chöling, premier centre bouddhiste en Belgique, qui portera ainsi le même nom que le monastère de Darjeeling.


Au printemps 1974, suite aux indications de Rinpotché, Lama Kunzang découvrit en Provence un ancien domaine templier de 112 hectares qui portait le nom de « Château de Soleils » et qu’il put acquérir grâce à l’aide financière de son père. Ainsi naquit Nyima Dzong. Au cours des années qui suivirent, Lama Kunzang reçut de Kyabjé Dudjom Rinpotché et de Kyabjé Dilgo Khyentsé Rinpotché de nombreux enseignements et transmissions. Pour toutes les décisions importantes qu’il fut amené à prendre, notamment en ce qui concerne les différents centres qu’il fonda par la suite, Lama Kunzang s’en référa toujours à la direction spirituelle et aux précieux conseils de ces deux grands maîtres.


Lama Kunzang a consacré sa vie et son patrimoine au développement du bouddhisme en Occident. Juste après le départ de Kyabjé Dilgo Khyentsé Rinpotché en 1991, Lama Kunzang entama une retraite qui dura plusieurs années. A l’issue de celle-ci il reprît son activité d’enseignant sous l’autorité spirituelle de Shétchen Rabjam Rinpotché – petit-fils et héritier spirituel de Kyabjé Dilgo Khyentsé Rinpotché – avec l’appui et les conseils de Péma Wangyal Rinpotché.

La création de Lama Kunzang

Dès la fin des années 70 Robert Spatz alias Lama Kunzang est dans le circuit à peine naissant de Centres Bouddhistes Tibétain en Europe et il va utiliser les visites de références du Bouddhisme Tibétain et le silence de tous ceux et celles qui doutent de lui pour s’acheter sa place, au sein de « La Lignée des Maîtres » dont il se réclamait le descendant directe, son fils étant porté face aux adeptes comme la réincarnation de Kangyour Rinpoché.

En fin de compte les gens qui avaient des doutes légitimes se sont retirés et au fur et à mesure des années ne restait que les personnes qui n'avaient pas de sortie ou qui était dans le moule, complètement intégré à la vie « à l’intérieur de la famille ».

Ce qui est certain, c’est que pour la majorité des adeptes, la présence des ces tibétains sur les lieux a été un facteur décisif pour faire tomber les doutes et se dire que Lama Kunzang était bien authentique et de toute façon, l’hérésie même de penser qu’il n’était pas « Le Lama » n’existait pas dans les esprits, sûrement pas des enfants/adolescents et pour les adeptes/parents les doutes se noyait dans le secret ou la résignation de ne plus rien remettre en question.

Seules les révélations d’abus sexuels et l’impact des procédures juridiques de 2015-2022 en Belgique ont réussi à briser les certitudes de la majorité des adeptes, avec une minorité aux commandes toujours inféodées et sous le contrôle, même indirecte de Robert Spatz et ses acolytes en Espagne.

1997 – Raid policier Européen sur OKC/Spatz
1997 – Instruction de l’affaire OKC/Spatz
1997 – 1998 plusieurs plaintes pour abus sexuels et physiques sont faite en France et Belgique par des victimes
2003 – Jugement de l’affaire OKC France (non-lieux partiels)
2003 – 2008 Retard Judiciaire dû à des recours organisé par la OKC et Spatz
2008 – Nouvelles plaintes pour abus sexuels
2013 – Retard Judiciaire - délai raisonnable dépassé
2015 – Constitution de l’Initiative de justice OKCINFO
2016 – Premier procès
2017 – Premier jugement : 4 ans avec sursis
2017 – Plaintes pour abus sexuels contre un adepte/éducateur OKC
2018 – Appel du premier jugement par Spatz/OKC
2019 – Contre-Appel en Cassation des parties civiles
2019 – Nous avons remporté l’appel en Cassation contre OKC-Spatz
2020 – Deuxième procès janvier 2020
2020 – 8 mois d’audiences judiciaires + Covid-19
2020 – Jugement 2 décembre 2020
2020 – Robert Spatz reconnu coupable, mais seulement 5 ans avec sursis, emprise, abus physiques, pédocriminalité, prise d’otages reconnus.
2020 – Spatz se pourvoit en Cassation
2021 – Réouverture Dossier OKC-Spatz – Instruction en cours
2022 – Verdict du pourvoi en Cassation par les accusés – 5 octobre 2022
2022 – Pourvoi en Cassation rejeté ! clap de fin de partie pour le dossier belge
2023 – les parties civiles belges reçoivent les indemnités financières pour les faits qu’ielles ont subi
2024 – L’instruction continue
202? – Nouveau procès à venir en France

Selon nos informations, seul un éducateur de château de soleil a été mis en examen et la direction d’OKC France est toujours dans le déni sous le contrôle d’OKC Belgique et de Robert Spatz

L’instruction doit suivre son cours pour qu’enfin les responsables d’OKC soient traînés devant la Justice.

Depuis 2023 et le départ de Rabjam Rinpoché de la direction spirituelle d’OKC, officiellement la OKC n’est plus rattachée à aucune référence du bouddhisme tibétain, même si un Khempo sous la direction de Shechen réside toujours à Château de Soleil et rayonne dans le sud de la France avec selon nos informations des comportements frauduleux.  

la OKC, ou ce qu’il en reste est dirigée par 

  • Lama Kunzang alias Robert Spatz (Espagne)
  • Yana alias Jeanne Bucurra (Espagne)
  • Tshomo alias Ines Oliveira (Espagne)
  • Lamten alias Rui Oliveira (Belgique,France)
  • Cabé Godinho (Belgique)
  • Monique Oggero (France)
 

D’autres idiots utiles sont toujours homme ou femme de paille dans les différents conseil d’administration des sociétés rattachées à la OKC (Tsampa, Dolma et la Fondation Kunzang

la OKC existe sous un nouveau nom en Belgique (CBM) mais existe toujours sous le même nom OKC en France et les conseils d’administrations sont dirigés par les mêmes individus tous proches de Robert Spatz et complètement acquis à sa cause. 

Sur papier la OKC existe encore au Portugal, mais c’est une coquille vide, son monastère du Sud du Portugal a tout de même réussi à se intégrer l’union bouddhiste portugaise (UBP) sous l’appellation STUPA

Depuis qu’elle fait face à des procès juridiques, la OKC a été retirée des Unions Bouddhistes de France et de Belgique.

Depuis 2024 la OKC a changé de nom, son site est offline, c’est devenu Centre Bouddhique Mahayana

L’Ogyen Kunzang Choling (OKC) et son fondateur Robert Spatz ont effectivement été considérés par les autorités françaises et belges comme impliqués dans des dérives sectaires nuisibles. En France, la commission parlementaire sur les sectes de 1995 a qualifié l'OKC de secte. De même, en Belgique, une enquête parlementaire similaire en 1997 a inclus l'OKC dans sa liste de mouvements considérés comme sectaires. Ces désignations ont conduit à des enquêtes judiciaires de grande envergure et à de longues procédures légales dans les deux pays.

L'OKC et Robert Spatz ont fait l'objet de plusieurs procès en Belgique. Robert Spatz a été condamné en 2020 à cinq ans de prison avec sursis pour des délits incluant des abus sexuels sur mineurs, de la maltraitance d’enfants, et du blanchiment d'argent. Il avait déjà été condamné en 2016 à quatre ans de prison avec sursis pour des faits similaires, marquant la gravité des accusations portées contre lui et l'OKC. Ces affaires judiciaires illustrent la manière dont les autorités belges ont pris des mesures légales contre l'organisation, en reconnaissant son caractère nuisible sur les plans moral et financier​.

Ainsi, bien que l'OKC se présente comme un centre bouddhiste tibétain, elle a été accusée d'utiliser cette façade pour abuser de ses membres, particulièrement les enfants, tout en menant des activités financières douteuses. Les autorités françaises et belges ont reconnu les pratiques sectaires nuisibles de l'organisation, mais pour des raisons technique juridiques ; délai raisonnable dépassé, déliquescence des preuves, acquittement d'une partie de la direction reconnue sous emprise, la OKC en tant qu'organisation sous sa forme juridique légale n'a pas encore été condamnée. 

C'est justement l'objet de notre démarche juridique en France.

Dans l’affaire de l’Ogyen Kunzang Choling (OKC), plusieurs questions se posent quant à la responsabilité et à la réaction des maîtres du bouddhisme tibétain face aux abus perpétrés par Robert Spatz alias Lama Kunzang. Voici une analyse détaillée de ces enjeux.

Manque d’Éducation et de Conscience des Abus


Les maîtres du bouddhisme tibétain n’ont généralement aucune éducation sur la question des abus sexuels, les droits des enfants, ou les implications légales de leur pouvoir sur leurs adeptes. Leur compréhension des lois et des devoirs de leur position est souvent limitée. Dans le cadre du bouddhisme Vajrayana, où l’adepte est encouragé à avoir une confiance absolue en son maître, l’espace pour le discernement et la remise en question est réduit à néant.

Soutien Implicite par Présence et Visites


Les grands maîtres du bouddhisme tibétain ont adoubé Robert Spatz, directement ou indirectement, par leurs visites, leur présence et leurs interactions avec l’OKC pendant plus de 40 ans. Bien qu’ils n’aient probablement pas eu connaissance des abus internes de l’OKC des années 70 aux années 90, ils ont accepté des offrandes et ont permis à l’OKC de jouer un rôle clé dans l’organisation de leurs venues en Europe.

Responsabilité de Rabjam Rinpoche


Rabjam Rinpoche a assumé la direction spirituelle de l’OKC lorsque Robert Spatz a commencé à avoir des ennuis judiciaires à partir de 1997. Pendant cette période, il n’a jamais adressé de reconnaissance aux victimes, malgré les tentatives de contact dès 2010 et particulièrement en 2017. En 2019, il a encore visité le Château de Soleil pour inaugurer un Stupa, ignorant les graves allégations et enquêtes en cours.

Ce n’est qu’après la diffusion du documentaire « Bouddhisme, la loi du silence » en 2022, sous la pression de Matthieu Ricard, que Rabjam Rinpoche a enfin retiré son soutien à l’OKC et reconnu le mal fait aux victimes dans une lettre. Cependant, cette lettre n’a jamais été publiée publiquement, à l’exception de sa diffusion par les victimes elles-mêmes.

Rôle du Dalaï Lama


Le Dalaï Lama, informé des perquisitions et des accusations contre l’OKC dès 1996, n’a pas pris de mesures pour se distancier immédiatement. Au lieu de cela, il a choisi de se cacher derrière la procédure judiciaire, prenant plus de 20 ans avant de finalement retirer son soutien à l’OKC en décembre 2023. Cette inaction pose des questions sur son discernement et sa responsabilité indirecte dans la légitimation de l’OKC pendant des décennies.

Questions de Responsabilité et de Discernement


Ces événements soulèvent de sérieuses questions sur la capacité des maîtres bouddhistes tibétains à exercer leur discernement et à prendre leurs responsabilités face aux abus commis au sein de communautés qu’ils ont soutenues. Le manque de réaction proactive, même après des jugements condamnant Robert Spatz, souligne une déconnexion entre les principes prêchés et les actions prises.

Pression des Victimes pour le Retrait du Soutien


Il est important de noter que même après les jugements, ce sont les victimes qui ont dû faire pression pour que les grands maîtres retirent leur soutien. Cette situation met en lumière une problématique systémique dans la gestion des abus et la protection des adeptes au sein du bouddhisme tibétain, que ce soit en Occident ou en Orient.

Conclusion


Le manque de réaction adéquate des maîtres du bouddhisme tibétain face aux abus de l’OKC révèle des lacunes profondes dans la culture, l’éducation et la régulation au sein de cette tradition religieuse. Il est impératif que des mesures soient prises pour instaurer des garde-fous institutionnels et une véritable prise de conscience des enjeux liés aux abus, afin de protéger les adeptes et de prévenir de telles situations à l’avenir.

La question de la réaction tardive de Matthieu Ricard est complexe et peut être appréhendée dans le contexte de la culture et des structures du bouddhisme tibétain. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

1. La Relation Maître-Disciple


Dans le bouddhisme tibétain, la relation entre un disciple et son maître est extrêmement respectueuse et hiérarchique. Les disciples ne remettent généralement pas en question les actions, pensées ou directions de leurs maîtres. Cette tradition est profondément ancrée et influence la manière dont les adeptes perçoivent les actions de figures d’autorité religieuses.

2. La Culture Tibétaine et la Perception des Abus


La culture tibétaine traditionnelle n’a que peu de compréhension ou de prise de conscience des abus, qu’ils soient sexuels, physiques ou psychologiques. Il n’y a pas de mécanismes institutionnels ou culturels en place pour gérer ou prévenir de tels abus au sein de la relation maître-disciple. Cette absence de cadre protecteur est un angle mort significatif qui a permis à des abus de se perpétrer sans être immédiatement reconnus ou sanctionnés.

3. Manque de Régulation dans le Bouddhisme Tibétain

Comme l’a reconnu Matthieu Ricard suite au documentaire « Bouddhisme, la loi du silence » diffusé par ARTE, le bouddhisme tibétain manque de garde-fous institutionnels. Il n’existe pas de mécanismes de régulation ou de surveillance qui permettraient à des échelons supérieurs de la hiérarchie religieuse de prendre des décisions ou d’intervenir en cas d’abus. Cette absence de régulation est exacerbée par une culture patriarcale qui évite de remettre en question les actions des maîtres bouddhistes.

4. Culture Patriarcale et Absence de Critique Interne


Les maîtres du bouddhisme tibétain, souvent issus d’une culture patriarcale, hésitent à critiquer ou à questionner les agissements d’autres maîtres. Cette réticence à organiser la religion de manière à prévenir les abus contribue à la perpétuation de ces derniers. De plus, la souffrance des adeptes au sein des centres bouddhistes, qu’ils soient en Occident ou en Orient, n’est pas toujours prise en compte de manière adéquate.

5. La Fabrication de Moines Enfants


La culture tibétaine inclut la formation de moines dès le plus jeune âge, une pratique qui n’a pas été remise en question en Occident pendant des décennies. Les occidentaux ont souvent soutenu financièrement cette tradition sans discernement critique, renforçant ainsi un système qui manque de protections pour les enfants et les jeunes adeptes.

En résumé, la réaction tardive de Matthieu Ricard s’explique par une combinaison de facteurs culturels, institutionnels et personnels. La structure hiérarchique du bouddhisme tibétain, l’absence de régulation, la culture patriarcale, et le manque de mécanismes pour gérer les abus ont tous contribué à un environnement où les abus pouvaient passer inaperçus ou être ignorés.

Un Laisser faire dû à l'ignorance

Il est de notoriété publique, via le documentaire Bouddhisme la loi du silence, que Matthieu Ricard a écris une lettre au président de la commission parlementaire sur les sectes belges à décharge de la OKC, sans savoir à ce moment là pour les abus (1996), nous savons aussi via des échanges en privé que Matthieu Ricard savait que Robert Spatz alias Lama Kunzang était une fraude et ce depuis les années 70 et donc, la seule explication à sa collaboration avec la OKC (qui est une création de Robert Spatz) est une profonde ignorance des dynamiques de pouvoirs, sociales et religieuse qui combinées sont à la source de dérives criminelles dans toutes les religions organisées. 

Le fait de ne pas percevoir ces structures de pouvoirs et d'abus ne sont pas une excuses pour garder le silence aussi longtemps quand en même temps, une collaboration religieuse avec la OKC était un fait établi que ce soit au Nepal, à Shechen où plusieurs proches de Spatz ont contribué sur place, que ce soit par des traductions, peintures, gestions du centre qui plus est quand après les perquisitions de 1997, dans les années 2000, des ex-adeptes ont directement et personnellement alerté Matthieu Ricard et ses Maîtres des dérives criminelles au sien de la OKC. 

L’utilisation du nom et de l’image de Matthieu Ricard par l’Ogyen Kunzang Choling (OKC) durant les procédures judiciaires a été une stratégie délibérée de l’organisation pour légitimer son existence et son leader, Robert Spatz, alias Lama Kunzang. Voici une explication détaillée de cette situation :

Utilisation Abusive et Manipulative de l’Image de Matthieu Ricard


Procédures Judiciaires :

Pendant toute la durée des procédures judiciaires, l’OKC a constamment utilisé le nom et l’image de Matthieu Ricard sans son consentement pour légitimer Robert Spatz. Cela inclut des références publiques lors des audiences et dans les documents de défense.
Dans le documentaire « Bouddhisme, la loi du silence », on voit l’avocat de Spatz mentionner Ricard en 20 secondes pour soutenir la légitimité de Spatz, illustrant une pratique récurrente de l’OKC.


Correspondances et Emails :

L’OKC a également utilisé des emails échangés entre son secrétaire général et Matthieu Ricard pour prouver son authenticité et sa collaboration avec des spécialistes éminents du bouddhisme tibétain. Ces communications étaient sorties de leur contexte et utilisées de manière manipulatrice pour nier systématiquement les faits rapportés par les victimes.
Ces échanges, tout en donnant l’apparence d’un soutien implicite, ont été exploités par l’OKC pour renforcer sa crédibilité, indépendamment de la réalité des abus commis en interne.


Dossier de Légitimation :

L’OKC possède un dossier de plus de 400 pièces jointes, où des éléments de ses interactions avec diverses personnalités du bouddhisme tibétain sont utilisés à leur insu pour justifier son authenticité.
Ce dossier ne répond jamais aux accusations d’abus mais se concentre plutôt sur la légitimation par association avec des figures respectées du bouddhisme.


Absence de Défense Substantielle


Plutôt que de se défendre sur le fond des accusations d’abus sexuels et autres crimes, l’OKC a choisi de manipuler les relations et les associations avec des personnalités reconnues pour détourner l’attention. Cette stratégie a consisté à utiliser de manière répétée et abusive les noms et les images de Matthieu Ricard et d’autres maîtres tibétains pour essayer de légitimer l’organisation et son leader.

Diffamation et Manipulation


Il est clair que l’OKC et Robert Spatz ont employé des tactiques manipulatrices et potentiellement diffamatoires pour détourner les accusations sérieuses portées contre eux. Si une entité doit être mise en accusation pour diffamation, c’est bien l’OKC et Spatz, et non les victimes qui ont courageusement dénoncé les abus.

Conclusion


L’utilisation abusive de l’image de Matthieu Ricard par l’OKC est un exemple flagrant de manipulation visant à protéger une organisation coupable d’abus graves. Cette stratégie a non seulement trompé le public et les autorités, mais a également ajouté une couche supplémentaire de souffrance aux victimes en niant la réalité de leurs expériences. Il est essentiel de reconnaître cette manipulation pour comprendre la complexité de l’affaire et la nécessité de soutenir les victimes dans leur quête de justice.